Pour le corps humain, le molybdène joue un rôle crucial bien qu’il soit nécessaire en très petites quantités. C’est un oligo-élément essentiel qui agit principalement comme un cofacteur pour certaines enzymes importantes. Voici les fonctions principales du molybdène dans l’organisme :
1. **Cofacteur enzymatique** : Le molybdène est un composant vital de l’enzyme molybdoptérine, qui est à son tour un cofacteur pour quatre enzymes importantes :
– **La sulfite oxydase** : impliquée dans le métabolisme des sulfites, aidant à convertir les sulfites en sulfates. Cette réaction est cruciale pour le métabolisme des acides aminés soufrés.
– **L’xanthine oxydase** : joue un rôle dans le métabolisme des purines, aidant à dégrader l’xanthine en acide urique, un produit d’excrétion.
– **L’aldehyde oxydase** : impliquée dans le métabolisme de certains médicaments et toxines.
– **La mARC (Mitochondrial Amidoxime Reducing Component)** : dont le rôle exact est moins bien compris, mais qui semble être impliquée dans la réduction d’amidoximes.
2. **Métabolisme des acides aminés soufrés** : En tant que cofacteur de la sulfite oxydase, le molybdène est essentiel pour transformer les sulfites en sulfates, une étape importante dans le métabolisme des acides aminés soufrés.
3. **Détoxification** : Les enzymes dépendantes du molybdène, comme l’aldehyde oxydase, jouent un rôle dans la dégradation et la neutralisation de certains médicaments et toxines dans le corps.
Une carence en molybdène est extrêmement rare chez les humains, principalement parce que l’élément est nécessaire en si petites quantités et est relativement disponible dans l’alimentation. Les aliments contenant du molybdène comprennent les légumineuses, les grains entiers, les noix, et certains légumes verts feuillus. Cependant, une carence peut survenir dans des circonstances très spécifiques et peut entraîner des perturbations dans le métabolisme des sulfites et des purines, potentiellement conduisant à des symptômes comme des battements cardiaques rapides, des maux de tête, et des nausées.
Dans l’ensemble, bien que le besoin en molybdène soit minuscule, son rôle dans le maintien de divers processus métaboliques essentiels est indéniable.